THE EARTH THAT MODERNISM BUILT
Empire and the rise of planetary design
de
Kenny CUPERS
University of Texas Press, 15x23cm, 360p., illus., broché, 45€ (anglais)
Une histoire intellectuelle du modernisme architectural pour une époque d'inégalités mondiales croissantes et de crise environnementale.
THE EARTH THAT MODERNISM BUILT retrace l'émergence de la conception planétaire jusqu'à un discours impérialiste sur l'influence de l'environnement terrestre sur l'humanité. Kenny CUPERS soutient que pour comprendre comment la terre est devenue un objet de conception, nous devons radicalement modifier les termes de l'analyse. Plutôt que de décrire comment les nouvelles idées et pratiques de conception ont voyagé et transformé les personnes et les lieux à travers le monde, ce livre interroge la politique de la vie et de la terre qui sous-tend ce processus. Il démontre comment les approches du logement moderne, de l'aménagement paysager et de la planification des infrastructures sont redevables d'une compréhension de l'écologie planétaire et humaine alimentée par le colonialisme de peuplement et l'ambition impériale.
CUPERS puise dans des sources et des archives à la fois canoniques et méconnues en Allemagne, en Namibie et en Pologne pour situer les projets de conception wilhelmiens et weimariens dans un discours élargi sur la relation entre le sol, la colonisation et la race. Ce recadrage révèle les connexions entre les fonctionnaires coloniaux planifiant les arrière-pays agricoles, les paysagistes prêchant la théorie géopolitique, les chercheurs en pédologie se tournant vers le folklore, et les architectes du Bauhaus concevant des communautés modernes selon des principes fonctionnalistes. En fin de compte, THE EARTH THAT MODERNISM BUILT montre comment la conviction que nous pouvons nous sortir de la crise environnementale par le design est liée à des façons exploitantes et divisives d'habiter la terre.