ROLAND SCHWEITZER
modernité et longue durée
de
Amandine DIENER et Daniel LE COUÉDIC
Editions du patrimoine, 16,7x21,2cm, 216p., illus., broché, 25€
Formé à l’École régionale d’architecture de Strasbourg puis aux Beaux Arts de Paris dans l’atelier d’Auguste PERRET, Roland SCHWEITZER consacre son diplôme d’architecte à « Un centre médical en Afrique équatoriale française », sous la houlette officieuse de Jean PROUVÉ. Originaire d’Alsace, fasciné par le Japon, il fonde son agence à Paris en 1954 et entame une longue collaboration avec la Fédération nationale des auberges de jeunesse, réalisant une vingtaine de projets en vingt-sept ans – l’auberge de jeunesse de Brest (1983) en est le point d’orgue. Dans la capitale, SCHWEITZER coordonne notamment l’aménagement du vaste îlot Reuilly-Picpus, où il construit, de 1964 à 1992, une école d’infirmières, un collège de 900 places, une école élémentaire avec gymnase et un ensemble de 1 800 logements (incluant locaux commerciaux, bureaux et services), parcouru de nombreux jardins et d’une galerie offrant une promenade paysagère.
Grâce à un vocabulaire élaboré très tôt, dans l’esprit des architectures vernaculaires, SCHWEITZER répond à des programmes variés en associant avec rigueur et sensibilité des matériaux laissés bruts. Le bois a sa faveur : pionnier dans sa réutilisation, il en transmet un usage contemporain à ses élèves. S’adaptant avec souplesse aux contextes tant ruraux qu’urbains, l’architecte ponctue le territoire français de ses réalisations, de la Champagne à l’Auvergne, du Tarn à la Bretagne, en passant par la région parisienne. Deux d’entre elles sont inscrites à l’Inventaire des monuments historiques et plusieurs ont reçu le label « Architecture contemporaine remarquable ». Auteur prolixe et discret d’une œuvre soucieuse du contexte, durable et atemporelle, SCHWEITZER a marqué le XXe siècle de sa propre modernité architecturale.