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ANATOLE KOPP - Anat FALBEL

12.00

ANATOLE KOPP
sur la ville et la revolution

de

Anat FALBEL

Triartis, 80p., illus., broché, 12€

Rencontre avec Anat FALBEL chez Volume le 31 mai à 19h30.

L'histoire d’ANATOLE KOPP (Saint-Pétersbourg, 1915 - Paris, 1990), architecte et historien militant, suit les grands événements et débats du XXe siècle.

L’analyse de son premier livre, "Ville et révolution, architecture et urbanisme soviétiques des années vingt", publié en 1967, proposée par Anat Falbel, dévoile d’abord les éléments constitutifs de sa formation. Elle étudie ensuite sa pratique dans la banlieue rouge parisienne et en Algérie. Et enfin, elle évoque toute la difficulté d’appartenir au Parti communiste français, surtout vers la fin des années 1950. Car Anatole Kopp sera, comme d’autres intellectuels, confronté à l’un des aspects problématiques de cet engagement politique : la nécessité de reconnaître la primauté du processus révolutionnaire et de l’autorité du Parti, de la « direction », ou de rompre tout lien.

Au moment de la montée des fascismes, une partie de la jeunesse voit dans la révolution d’octobre la promesse d’une société libérée des divisions sociales et nationales ; Anatole Kopp, comme beaucoup d’autres, adhéra aux Jeunesses Communistes en 1935, puis au Parti communiste français en 1936, après la victoire du Front populaire. L’architecture lui permet de relier son engagement politique et son goût du « moderne ».

Il reçoit une bourse de l’université du MIT en 1938, mais, mobilisé en France, il doit rentrer. Fait prisonnier, il s’évade et rejoint les Etats-Unis. Mobilisé par les Américains, il débarque à Omaha. Blessé, il restera en?hôpital militaire jusqu’à la libération.

Il s’engage ensuite dans les projets d’architecture des banlieues rouges de Paris et en Algérie. Il construisit des HLM et équipements sociaux. Fidèle au projet marxiste de transformation de la société, il souhaitait métamorphoser par l’architecture le cadre de vie. Critique de la ligne du PCF, Anatole Kopp signa les manifestes pour la démocratisation du Parti et l’indépendance de l’Algérie. Le plus difficile pour lui sera de quitter définitivement le Parti.